L’Argent
Télécharger L’Argent PDF eBook En Ligne - Un grand auteur, Émile Zola a écrit une belle L’Argent livre. Ne vous inquiétez pas, le sujet de L’Argent est très intéressant à lire page par page. Le livre a pages 393 pages. Je suis sûr que vous ne vous sentirez pas ennuyeux à lire. Ce livre étonnant est publié par une grande fabrication, pubisher. La lecture de la L’Argent fera plus de plaisir dans votre vie. Vous pourrez profiter de l'idée derrière le contenu. Télécharger L’Argent bientôt à votre ordinateur portable facilement.
Publié en 1891, l’Argent est le 18e volume de la série des Rougon-Macquart. Capitalisme tout puissant, spéculations effrénées, jeux boursiers suscitant une addiction perverse, on se croirait en plein vingt et unième siècle.Pour écrire ce roman, Émile Zola a mené un véritable travail journalistique, lui qui ne connaissait rien à la bourse, à la finance, au droit des sociétés. Il n’avait même pas de compte bancaire.Dès le premier chapitre, il évoque « ce mystère des opérations financières, d’autant plus attirant pour les cervelles françaises que très peu d’entre elles les pénètrent », ce qui ne peut manquer de faire écho à l’extrême complexité de notre propre système financier.Sous la plume de Zola, c’est tout un monde qui s’agite autour de l’argent roi. Pas celui qu’on amasse, qu’on thésaurise, mais plutôt l’argent comme symbole de puissance, outil qui, dans sa virtualité, est indispensable à l’expression d’une supériorité que se partagent quelques initiés.Du grand Zola, évidemment, dans cette mise à nu des âmes humaines, où chacun, quel que soit sa place, son rang dans cette société, cherche à prendre sa part du gâteau, même si ce ne sont que quelques miettes.
« L’argent » voit le retour aux affaires de Saccard, le spéculateur immobilier de « La Curée ». Ruiné par ses précédentes malversations, il se remet en selle dans la finance, en créant la Banque Universelle. Le cours de sa jeune société grimpe en flèche à la bourse, porté par des succès concrets de développement au Proche Orient.Et puis c’est la chute, quelques semaines après l’atteinte d’un taux record. Les agissements de Saccard éclatent alors au grand jour : prête-noms, bulle spéculative alimentée par de faux achats d’actions… L’homme est de nouveau à terre, entraînant la foule des anonymes qui croyait au succès de l’Universelle.Zola s’offre une construction qu’il affectionne : les débuts difficiles, l’ascension en pleine gloire ponctuée de signes avant-coureurs de défaite, l’apogée puis la chute rapide.Les débuts voient Saccard rôder autour de la bourse, observant la ronde des quémandeurs auprès des puissants, comme le Juif Gundermann dont il admire la réussite, mais qu’il se plait à détester.Aux débuts de l’Universelle, Zola distille quelques indices de la future débâcle. Ainsi la Méchain, acheteuse des créances de ceux qui ont tout perdu, rend visite à l’Universelle après son premier conseil d’administration, prenant ses marques de fossoyeuse. Et puis, Saccard est un maigre, selon la classification établie dans le « Ventre de Paris », appelé donc à le rester à la fin.L’ascension est rapide, menée tambour battant par un Saccard dénué « de sens moral », comme le juge son amante idéaliste Melle Caroline. La spéculation, le trading de l’époque, est souvent qualifié de « jeu » dans le roman.Zola décrit l’apogée de l’Universelle en mêlant les perceptions de Saccard et l’euphorie supposée de ceux qui le suivent : « La joie avait gagné de maison en maison, les rues étaient une ivresse, un nuage de vapeurs fauves, la fumée des festins, la sueur des accouplements… ».Après la chute, rapide et fatale, des admirateurs restent fidèles à Saccard. Zola prête à Melle Caroline une réflexion intéressante sur le progrès qu’a amené l’Universelle au Proche Orient (et donc, une cause noble peut elle être financée par des malversations ?). « L’argent, empoisonneur et destructeur, devenait le ferment de toute végétation sociale, servait de terreau nécessaire aux grands travaux dont l’exécution rapprocherait les peuples et pacifierait la terre. » (rappel du terreau des ouvriers morts sur lequel se construit « Le Bonheur des Dames »)Zola scrute la personnalité de Saccard, dont la passion « le tue, et le fait vivre ». De même que certains hommes politiques moins intéressés par le pouvoir que par sa conquête (Chirac par exemple), Saccard ne thésaurise pas, seul l’intéresse la prise de risques et l’enrichissement.Comme dans Germinal, une petite musique se joue en parallèle, à peine audible, par la voix du phtisique Sigismond qui prône une utopie collectiviste et le bonheur universel, dans un monde sans argent.Maître de sa narration, Zola anticipe « La Débâcle », le prochain roman de la série, en montrant les canons de Krupp, clous de l’exposition universelle, comme il vouait à une mort certaine les soldats du train fou lancé vers l’est, à la fin de « La bête humaine ».Encore un roman magistral !
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